Ce clown est une créature. Ce n’est pas un humain déguisé en clown. C’est bel est bien un clown
Yan Frisch
Le spectacle tire son nom de la mythologie grecque. La déesse Cassandre avait reçu d’Appolon le don de prédire l’avenir. Pour la punir de s’être refusé à lui, Appolon décréta que les prédiction de Cassandre ne seraient jamais crédibles. De fait, rien ici n’est respecté. La bienséance et les carcans sautent tous ensemble, même si le geste est parfaitement maîtrisé. Il faut être un virtuose de la scène pour contrôler à ce point ses effets.

Le spectateur au centre des questionnements
Ce clown dérangeant entraîne le public dans son univers improbable. Le spectateur se retrouve au centre d’un monde qu’il ne connaît pas, qui n’existe pas, mais qui pourtant a tout de familier. Il faut dire que Yan Frisch est également champion du monde de magie. Or pour ce jeune artiste, « »La magie a la particularité de ne s’appuyer sur rien d’autres que le réel. C’est une discipline qui met le spectateur au centre des questionnements »
« La magie a la particularité de ne s’appuyer sur rien d’autres que le réel. C’est une discipline qui met le spectateur au centre des questionnements« .
Yan Frisch
On entre ici dans un monde exploratoire de la vie et de la mort, où le sourire côtoie le sordide. « Parfois, on se moque, et presque tout le temps on rit, car on ne sait pas comment réagir autrement« . Le spectateur perd pied, mais Yan Frisch l’entraîne dans cet abîme sans jamais lui lâcher la main. Du grand art, tout simplement.